Prise de risque

, par Jean-Paul Mourey

Rire, c’est risquer de paraître fou
Pleurer, c’est risquer de paraître fragile
Aller vers quelqu’un, c’est risquer de s’engager.
Exposer ses sentiments, c’est risquer d’exposer son moi profond
Présenter ses idées, ses rêves aux autres, c’est risquer de les perdre.
Aimer, c’est risquer de ne pas être aimé en retour.
Vivre, c’est risquer de mourir.
Espérer, c’est risquer de désespérer.
Essayer, c’est risquer d’échouer.
 
Mais il faut prendre des risques,
car le plus grand danger dans la vie
c’est de ne rien risquer.
Celui qui ne risque rien ne fait rien,
n’a rien,
n’est rien.
Il tente d’éviter la souffrance mais il n’apprend rien
ne ressent rien
ne peut ni changer ni se développer,
ne peut ni aimer ni vivre.
Enchaîné par sa certitude,
Il devient esclave, il trahit sa liberté
Seuls ceux qui risquent d’aimer sont libres !

Ce beau poème, écrit par un anonyme, situe les principaux enjeux de l’existence : Entre renoncer ou avoir la foi.

C’est une réalité, la peur régit le monde.

Depuis l’enfance, on a éduqué nos cœurs à avoir peur. Plus tard, nos échecs d’adultes ont été autant d’incitations à ne plus rien tenter sur la voie de l’amour.

Avoir peur du désamour des autres, c’est leur offrir un bien grand pouvoir sur nous, alors que prendre le risque de donner, de s’ouvrir, c’est reconnaître l’opportunité de cultiver l’amour en soi, pour cheminer vers sa propre liberté.

L’apprentissage de la liberté n’est pas un chemin facile, et pourtant, si nous le voulons bien, chaque épreuve surmontée nous fait grandir.

Ô combien chaque déception est l’opportunité de dépasser les regrets, et de cultiver notre foi en l’existence !

Oui, toujours repartir en avant, toujours plus fort, toujours plus doux, et sentir au fil du temps cet amour intérieur devenir chaque jour plus fidèle. Rassurant face à nos peines, compagnon de nos joies, sa présence nous comble à chaque moment de partage.

Oui, moi aussi, je vous le dis :

risquer d’aimer rend libre !