Solitude

, par Jean-Paul Mourey

J’étais parti me ressourcer.

Pour apaiser et clarifier mon introspection, j’allais seul sur ce chemin, et je contemplais les beautés de la nature.
La beauté... Valeur universelle !
Beauté d’un être, beauté d’une relation, beauté d’un partage sincère, beauté intérieure, sans artifices, qui se moque des apparences...
Oui, se diriger vers la beauté, obstinément, dans l’espoir de trouver sa voie, et se rapprocher pas à pas de l’essentiel, quitte à ne jamais l’atteindre tout à fait.
Est-ce un problème ?

Goethe a dit : "Le but, c’est le chemin". Oui, je crois que ce qui nous fait grandir n’est pas de parvenir au but, mais de persévérer à parcourir le chemin en vue de l’atteindre.

Et que nous dit cet arbre, près de ce chemin, en sa magnifique et rassurante présence teintée d’éternité ?
J’imagine que nous pouvons devenir des arbres les uns pour les autres. Il suffit que chacun s’enracine en sa terre promise, et porte son regard vers le ciel, des étoiles dans les yeux.

La branche de l’arbre devient une main qui s’étend, et s’ouvre aux autres.